Avant l’arrivĂ©e de l’hiver : les rĂ©parations essentielles pour sĂ©curiser et prĂ©parer votre maison

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Quand le thermomètre commence à plonger et que les journées raccourcissent, une maison mal préparée se transforme vite en source de stress. Factures de chauffage qui s’envolent, pièces qui restent froides malgré les radiateurs à fond, infiltrations d’eau au premier gros épisode de pluie, pannes de chaudière un dimanche soir… Tout cela n’a rien d’une fatalité. Une habitation bien entretenue avant l’hiver, c’est un peu comme une voiture révisée avant un long trajet: on repère les points faibles, on corrige ce qui doit l’être et on évite les mauvaises surprises. Les priorités sont claires: isolation, chauffage, toiture, évacuations d’eau, sécurité des installations et protection des extérieurs. Les propriétaires qui anticipent s’appuient sur une méthode simple: comprendre pourquoi intervenir, diagnostiquer tranquillement à l’automne, puis enchaîner sur des gestes concrets, du plus léger au plus structurant.

Un exemple parlant: Karim et Lucie, jeunes parents, ont consacré quatre week-ends à la remise à niveau de leur maison avant le froid. Vérification de l’isolation des combles, pose de joints sur les fenêtres les plus exposées, purge de tous les radiateurs, nettoyage complet des gouttières, contrôle du tableau électrique, ramonage du poêle, sécurisation des robinets extérieurs et paillage du jardin. Résultat: moins de pannes, une température plus homogène, et surtout une facture de chauffage maîtrisée malgré les épisodes de froid. Avec un peu d’organisation et quelques bonnes pratiques de terrain, il est possible non seulement de “tenir” l’hiver, mais de le traverser confortablement, en protégeant à la fois le foyer, le budget et le bâtiment.

En bref

  • Isoler en prioritĂ© toit, combles et menuiseries pour stopper jusqu’à 30 % de pertes de chaleur et Ă©viter de “chauffer la rue”.
  • Entretenir le chauffage (chaudière, radiateurs, pompe Ă  chaleur) pour gagner en confort sans surconsommer.
  • ContrĂ´ler toiture, tuiles, gouttières et Ă©vacuations d’eau afin de prĂ©venir infiltrations, plaques d’humiditĂ© et dĂ©gâts structurels.
  • Assurer la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure avec un contrĂ´le Ă©lectrique de base, le ramonage et des dĂ©tecteurs de fumĂ©e/CO opĂ©rationnels.
  • ProtĂ©ger les extĂ©rieurs et le jardin: robinets hors gel, vĂ©gĂ©taux couverts, accès dĂ©gagĂ©s et kit “neige/verglas” prĂŞt Ă  l’emploi.

Isolation avant l’hiver : toiture, murs et fenêtres pour limiter les déperditions

L’isolation, c’est la base. La première énergie économisée est celle qu’on ne dépense pas, et en hiver cela se joue principalement au niveau de l’enveloppe du logement. Une maison mal isolée fonctionne comme un manteau troué: tu peux rajouter des pulls, tu auras toujours froid. Dans la majorité des habitations, le toit et les combles laissent filer jusqu’à 30 % de la chaleur, les murs environ 20 %, les fenêtres et portes 15 % et les planchers bas autour de 10 %. Cette hiérarchie permet de prioriser les interventions sans se disperser.

Avant de parler matériaux ou devis, il faut repérer où la chaleur s’échappe. Les signes sont souvent visibles ou… sensibles: un mur toujours froid au toucher, de la condensation sur un angle de pièce, un courant d’air au niveau d’une fenêtre pourtant fermée, de la neige qui fond plus vite sur un pan de toiture que sur l’autre. Ce sont des indicateurs simples qui orientent vers les zones à traiter. Les particuliers les plus méthodiques complètent ce repérage par une caméra thermique, louée ou utilisée par un professionnel, pour visualiser les ponts thermiques comme sur une carte météo de la maison.

Pour passer à l’action sans exploser le budget, il est utile de distinguer les interventions rapides des travaux lourds. Les premières ne remplacent pas une vraie rénovation thermique, mais elles limitent la casse en attendant mieux. Les secondes transforment durablement le confort et la consommation.

Gestes isolants rapides Ă  mettre en place avant le froid

Les solutions suivantes se réalisent souvent en une demi-journée et ne demandent qu’un peu de minutie. Elles sont particulièrement utiles sur des maisons anciennes ou des logements en attente d’une rénovation plus profonde.

  • Poser des joints et coupe-froid sur les fenĂŞtres et portes d’entrĂ©e pour bloquer les infiltrations d’air.
  • Installer des boudins de porte et des seuils Ă©tanches afin de supprimer l’effet “vent permanent sous la porte”.
  • Appliquer un film isolant thermo-rĂ©tractable sur les vitrages simples, surtout dans les pièces de vie exposĂ©es au nord.
  • Calfeutrer les coffres de volets roulants, souvent de vĂ©ritables passoires thermiques oubliĂ©es.
  • Isoler le dessous des planchers au-dessus d’un garage ou d’une cave avec un isolant mince pour rĂ©duire la sensation de sol glacĂ©.
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Sur la maison de Karim et Lucie, ces simples réglages ont déjà permis de gagner 1 à 2 °C ressentis dans les pièces les plus exposées au vent. Ils ont ainsi pu réduire légèrement la consigne du thermostat sans perte de confort.

Travaux d’isolation à plus fort impact

Lorsque le budget le permet ou que la maison présente de gros défauts, il est pertinent de viser les “gros postes”. Un comble bien isolé, c’est un peu comme refermer une fenêtre géante restée ouverte depuis des années. Les murs isolés par l’intérieur ou l’extérieur suppriment la sensation de parois glaciales, limitent les moisissures et rendent les pièces plus homogènes. Enfin, le remplacement des menuiseries par du double vitrage performant apporte un gain thermique mais aussi acoustique appréciable.

De nombreuses aides publiques orientent encore les propriétaires vers ces travaux, avec des dispositifs comme MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro ou certaines subventions locales. L’enjeu est d’augmenter la performance énergétique globale du logement sans dépasser le budget disponible. D’où l’intérêt de structurer la réflexion.

Zone à traiter Symptômes typiques Solutions Ordre de priorité Gain potentiel
Toit / combles Étage froid, neige qui fond vite sur le toit Soufflage d’isolant, isolation des rampants Très prioritaire Jusqu’à 30 % de pertes évitées
Murs Murs glacés, condensation, peinture qui cloque Isolation intérieure ou extérieure Prioritaire 10 à 20 % d’économies d’énergie
Fenêtres Courants d’air, bruit, vitrages très froids Double ou triple vitrage performant Moyennement prioritaire Confort accru, 10–15 % d’économies
Planchers bas Pieds froids, sol très frais en rez-de-chaussée Panneaux isolants sous dalle ou plafond de cave Complémentaire 5–10 % d’économies

Une règle de base ressort clairement: un isolant mal posé, c’est comme une fenêtre ouverte en hiver. Le soin apporté aux jonctions, à l’étanchéité à l’air et au traitement des ponts thermiques compte autant que l’épaisseur de laine ou de fibre de bois posée. Une fois la chaleur mieux retenue dans la maison, il faut encore s’assurer que le système de chauffage la produit au bon coût, ce qui mène naturellement au chapitre suivant.

Chauffage avant l’hiver : entretien, purge des radiateurs et réglages intelligents

Un chauffage mal entretenu, c’est un peu comme un sportif en manque d’oxygène: il consomme beaucoup d’énergie pour un résultat médiocre. Avant l’hiver, un système de chauffage doit être contrôlé, purgé, réglé. L’objectif est simple: produire juste la chaleur nécessaire, au bon moment, sans surconsommer. L’entretien annuel de la chaudière est d’ailleurs obligatoire pour le gaz et fortement recommandé pour le fioul ou les granulés; il reste tout aussi utile pour les pompes à chaleur, même si le cadre réglementaire diffère.

Dans la pratique, beaucoup de maisons souffrent d’un même problème: des radiateurs tièdes en haut, qui gargouillent, avec une chaudière qui tourne plus que de raison. L’air emprisonné dans le circuit empêche l’eau chaude de circuler correctement, surtout dans les radiateurs les plus éloignés. Une simple purge suffit, dans de nombreux cas, à récupérer plusieurs degrés dans les pièces les plus froides, sans toucher au générateur.

Vérifications essentielles sur le système de chauffage

Un tour complet du système avant la baisse durable des températures fait gagner en confort et en sérénité. Voici les points clés à passer en revue, dans un esprit “checklist de bon sens”.

  • Entretien de la chaudière (gaz, fioul, granulĂ©s): contrĂ´le de la combustion, nettoyage du brĂ»leur et des Ă©changeurs, vĂ©rification des sĂ©curitĂ©s.
  • Purge de tous les radiateurs pour Ă©liminer l’air dans le rĂ©seau: on ouvre doucement jusqu’à ce qu’un jet d’eau rĂ©gulier s’écoule.
  • Équilibrage du circuit en ajustant les robinets pour que les derniers radiateurs reçoivent suffisamment d’eau chaude.
  • ContrĂ´le du thermostat d’ambiance et des programmations: 19–20 °C en journĂ©e dans les pièces de vie, abaissement nocturne dans les chambres.
  • Entretien de la pompe Ă  chaleur: nettoyage des filtres, dĂ©gagement de l’unitĂ© extĂ©rieure, vĂ©rification des condensats.

Karim et Lucie ont découvert que leur salon plafonnait à 17 °C malgré une consigne à 21 °C. Après une purge complète et un équilibrage patient des robinets, la pièce est montée à 19 °C sans aucune modification de la chaudière. Le ressenti a changé du tout au tout, et le thermostat a pu être abaissé d’un demi-degré.

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Erreurs fréquentes et gestes à éviter

Il existe quelques réflexes qui paraissent logiques, mais qui font grimper la facture pour peu de résultats. Monter le thermostat à 25 °C en espérant chauffer plus vite en fait partie. Cela ne réduit pas le temps de montée en température, cela augmente seulement la température finale visée… et la consommation. Mieux vaut viser une consigne raisonnable et stable, quitte à faire un peu d’isolation d’appoint.

Autre piège courant: cacher les radiateurs derrière de gros meubles ou des rideaux épais. La convection est alors bloquée, l’air chaud ne circule plus, et la pièce semble “ne jamais chauffer”. Dégager les émetteurs est un geste simple mais souvent négligé.

Opération Fréquence conseillée Temps moyen Coût indicatif Impact sur confort / facture
Entretien chaudière gaz 1 fois par an 1 à 2 heures 90 à 180 € Plus de sécurité, -10 à -15 % de consommation
Purge des radiateurs Avant l’hiver et après travaux 5–10 min / radiateur Quasi nul Température homogène, moins de bruit
Équilibrage du réseau Après purge / modifications 1 à 2 heures Quasi nul Suppression des pièces “oubliées”
Nettoyage PAC (filtres / échangeurs) Trimestriel 30 à 45 minutes Quasi nul Rendement stable, pannes limitées

Une maison bien isolée et un chauffage entretenu forment un duo efficace. Pour que l’ensemble tienne dans la durée, il reste à protéger la structure contre l’ennemi discret de l’hiver: l’eau. C’est le rôle des prochains travaux, sur la toiture et les gouttières.

Toiture, gouttières et étanchéité : protéger la maison des pluies et de la neige

L’hiver ne se résume pas au froid. Les épisodes de pluie intense, de vent et de neige lourde mettent les toitures et les gouttières à rude épreuve. Une simple tuile fendue ou une gouttière bouchée suffisent à déclencher une infiltration, à détremper un isolant ou à faire gondoler un plafond en placo. L’eau est un ennemi discret: elle profite de la moindre faiblesse. D’où l’importance de contrôler la toiture, les points d’étanchéité et les évacuations avant les intempéries.

La bonne nouvelle, c’est qu’un premier diagnostic peut se faire depuis le sol, sans devenir alpiniste. En observant le toit à la jumelle, on repère déjà tuiles déplacées, affaissements, zones sombres ou mousse très installée, qui sont autant de signaux d’alerte. Les zones les plus sensibles sont les abords de cheminée, les jonctions entre deux pans de toiture (les noues) et les traversées de toit pour VMC, antennes ou panneaux solaires.

Nettoyage et contrôle des gouttières

Les gouttières jouent un rôle simple mais crucial: récupérer l’eau de toiture et l’évacuer loin des façades et des fondations. Lorsqu’elles se bouchent avec les feuilles, les mousses ou les nids d’oiseaux, l’eau déborde, ruisselle sur les murs et finit parfois par s’infiltrer. En période de gel, les flaques ainsi créées peuvent se transformer en plaques de glace dangereuses.

  • Retirer les feuilles mortes et dĂ©bris Ă  la main ou avec une petite pelle spĂ©cifique, en prenant toutes les prĂ©cautions de sĂ©curitĂ© nĂ©cessaires sur l’échelle.
  • VĂ©rifier la pente de la gouttière pour que l’eau s’écoule vers la descente sans stagnation.
  • ContrĂ´ler les fixations: crochets tordus, jonctions descellĂ©es, sections lĂ©gèrement affaissĂ©es.
  • Installer des grilles pare-feuilles si des arbres dominent la maison, afin de rĂ©duire la frĂ©quence de nettoyage.
  • S’assurer que les descentes d’eau rejettent suffisamment loin du pied du mur, idĂ©alement vers un drain ou un caniveau.

Sur la maison de Karim et Lucie, un simple nettoyage a suffi à supprimer des coulures brunâtres sur la façade nord, provoquées par des débordements répétés. En bonus, la terrasse ne se transformait plus en patinoire à chaque gelée.

Réparations courantes sur la couverture

Dès qu’un doute existe sur l’état de la toiture, l’intervention d’un professionnel formé au travail en hauteur est recommandée, la sécurité passant avant tout. Certaines réparations restent toutefois simples dans leur principe: remplacer une tuile cassée, reprendre un solin de cheminée fendu, remettre en place un élément déplacé par le vent, ou encore contrôler les fixations de panneaux solaires et d’accessoires.

Problème constaté Risque en hiver Action corrective Quand faire appel à un pro Ordre de coût
Tuile fendue ou déplacée Infiltration localisée, isolant mouillé Remplacement ou repositionnement Toiture pentue, accès difficile 10–30 € la tuile posée
Gouttière bouchée ou percée Débordement, façade humide, gel Nettoyage, mastic ou remplacement partiel Accès dangereux, grande hauteur 0–80 € selon réparation
Solin ou abergement fissuré Infiltration continue autour de la cheminée Reprise des joints, remplacement du solin Proximité conduit fumées, normes à respecter 50–200 € selon complexité
Condensation dans les combles Isolant détérioré, moisissures Amélioration de la ventilation des combles Si structure bois touchée Variable selon travaux

Un toit sain et des gouttières propres garantissent un isolant qui reste sec et donc performant. Après avoir sécurisé la couverture, l’étape suivante logique consiste à se pencher sur la sécurité intérieure: électricité, cheminée et ventilation, qui tournent à plein régime pendant la saison froide.

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Sécurité électrique, cheminée et ventilation : un foyer sain et sécurisé en période de froid

L’hiver, la maison vit en “mode intensif”. Les chauffages d’appoint tournent parfois plusieurs heures, l’éclairage reste allumé tôt le matin et le soir, les appareils électriques sont plus sollicités. Dans le même temps, les fenêtres sont moins souvent ouvertes, les cheminées et poêles fonctionnent davantage. Ce cocktail impose un contrôle sérieux des installations électriques, des conduits de fumée et de la ventilation.

Côté électricité, il ne s’agit pas forcément de refaire tout le tableau, mais de vérifier que l’installation supporte la charge. Une prise qui chauffe, une odeur de plastique, des rallonges en cascade derrière un meuble TV sont autant de signaux à ne pas prendre à la légère. Le bouton “T” des disjoncteurs différentiels doit être actionné une fois par mois: un déclenchement immédiat indique que la protection fonctionne.

Cheminées, poêles et détecteurs : les essentiels de la saison de chauffe

Le ramonage revient chaque année au même moment, et pour cause: c’est un pilier de la sécurité en hiver. Les conduits encrassés augmentent le risque d’incendie et peuvent provoquer des refoulements de fumée ou de monoxyde de carbone. Les assurances exigent d’ailleurs un certificat de ramonage, généralement une à deux fois par an selon les usages et les arrêtés locaux.

  • Ramoner les conduits de cheminĂ©e, de poĂŞle Ă  bois ou Ă  granulĂ©s avec un professionnel qualifiĂ©.
  • Tester les dĂ©tecteurs de fumĂ©e en actionnant le bouton de test et en changeant les piles dès les premiers bips faibles.
  • Installer un dĂ©tecteur de monoxyde de carbone dans les pièces Ă©quipĂ©es d’appareils Ă  combustion.
  • VĂ©rifier l’étanchĂ©itĂ© des trappes et conduits pour Ă©viter les fuites de fumĂ©e.
  • Respecter les consignes d’utilisation des appareils d’appoint et ne jamais les employer dans une pièce non ventilĂ©e.

L’histoire est malheureusement connue: une soirée de fête, un poêle très sollicité, une VMC coupée “pour garder la chaleur” et des bouches d’air bouchées. Ce type de configuration cumule les risques. À l’inverse, une ventilation maîtrisée protège le bâtiment et les occupants.

Ventilation: trouver l’équilibre entre étanchéité et air sain

Avec les efforts faits sur l’isolation, beaucoup de logements deviennent plus étanches. C’est une bonne chose pour les économies d’énergie, à condition de maintenir un renouvellement d’air contrôlé. Boucher toutes les grilles d’entrée d’air sous prétexte de supprimer les courants d’air est une fausse bonne idée: l’humidité s’accumule, les odeurs stagnent, les moisissures gagnent du terrain.

Élément à vérifier Type de contrôle Fréquence Responsable Objectif principal
Disjoncteurs différentiels Test du bouton “T” Mensuel Propriétaire Vérifier la protection des personnes
Conduits de fumée Ramonage avec certificat 1 à 2 fois par an Professionnel Limiter incendies et intoxications
Détecteurs fumée / CO Test, entretien, piles Trimestriel Propriétaire Alerter en cas de danger
VMC et grilles d’aération Nettoyage bouches et filtres Trimestriel Propriétaire Renouveler l’air, évacuer l’humidité

Une maison bien chauffée mais mal ventilée finit par devenir inconfortable, voire malsaine. À l’inverse, un logement correctement isolé, avec une ventilation propre et une installation électrique sécurisée, offre un confort d’hiver durable. Il reste une dernière zone sensible à préparer: l’extérieur, souvent négligé, mais qui concentre pourtant de nombreux risques liés au gel.

Extérieurs, gel et jardin : protéger ce qui entoure la maison

Une maison prête pour l’hiver ne se limite pas à ses quatre murs. Les extérieurs jouent un rôle direct dans la protection de l’habitation. Un robinet extérieur qui éclate, un arbre mal entretenu, une allée transformée en patinoire ou une pompe à chaleur prise dans la glace peuvent déclencher des dégâts coûteux. Mieux vaut consacrer un week-end à sécuriser le jardin, les accès et les réseaux extérieurs que d’affronter les conséquences d’un épisode de gel intense.

Le premier réflexe consiste à faire le tour des points d’eau. L’eau qui gèle augmente de volume et peut fissurer canalisations, robinets, récupérateurs ou nourrices de jardin. Les habitations avec un compteur en limite de propriété ou dans un local peu chauffé sont particulièrement concernées.

Protéger les réseaux d’eau et les équipements sensibles

Les gestes suivants sont simples, mais ils évitent souvent les interventions d’urgence en plein hiver.

  • Purger les robinets extĂ©rieurs en fermant l’arrivĂ©e intĂ©rieure (si disponible) et en vidangeant complètement la partie exposĂ©e.
  • Isoler les tuyaux apparents dans le garage, le cellier ou le vide sanitaire avec des manchons en mousse adaptĂ©s au diamètre.
  • ProtĂ©ger les compteurs situĂ©s dehors avec une enveloppe isolante laissant circuler l’air.
  • Vider les rĂ©cupĂ©rateurs d’eau ou prĂ©voir un trop-plein antigel pour Ă©viter leur dĂ©formation.
  • Assurer l’évacuation des condensats

Dans le cas de Karim et Lucie, une simple gaine isolante posée sur le tuyau du garage a évité une casse qui leur avait coûté cher quelques années auparavant lors d’une vague de froid.

Jardin, accès et sécurité des circulations

Le jardin et les abords de la maison participent eux aussi au confort hivernal. Un arbre mal élagué peut perdre une branche sur la toiture, un escalier extérieur mal entretenu devient vite glissant, et un éclairage défaillant complique les retours nocturnes.

Élément extérieur Risque en hiver Action recommandée Période idéale Impact sur le confort / sécurité
Robinets et tuyaux extérieurs Éclatement par gel Purge + manchon isolant Octobre – novembre Évite dégâts d’eau et interventions d’urgence
Plantes et arbustes sensibles Dégâts irréversibles par le froid Paillage et voile d’hivernage Avant les premières gelées Préserve le jardin, limite les remplacements
Allées et escaliers Glissades sur verglas Nettoyage, stockage de sel ou sable Tout l’automne Réduit les chutes et blessures
Éclairage extérieur Zones sombres, difficultés de circulation Contrôle et remplacement des ampoules Avant changement d’heure Confort et sécurité au quotidien

Pour finir, beaucoup de familles mettent en place un petit kit “épisode neige/verglas” rangé près de la porte: pelle, sac de sel ou sable, gants, lampe, voire raclette pour le pare-brise si le véhicule dort dehors. Ce type de préparation pragmatique évite de courir au magasin en urgence le jour où la météo se dégrade.

En combinant protection des extérieurs, sécurité des installations, toiture surveillée, chauffage réglé et isolation renforcée, la maison passe l’hiver dans de bien meilleures conditions, et les occupants aussi.

Dans quel ordre lancer les travaux si le budget est limité ?

Pour optimiser chaque euro dépensé, il est judicieux de commencer par les actions les plus rentables : 1) améliorer l’étanchéité à l’air (joints de fenêtres, coffres de volets, portes), 2) entretenir le chauffage (entretien de chaudière, purge des radiateurs), 3) nettoyer et vérifier toiture et gouttières, 4) sécuriser les installations (détecteurs de fumée/CO, VMC propre). Une fois ces bases posées, l’isolation des combles arrive généralement en priorité, car c’est là que les pertes de chaleur sont les plus importantes.

Faut-il isoler les combles avant de changer les fenĂŞtres ?

Dans la plupart des cas, il est plus pertinent de traiter d’abord les combles, car le toit concentre jusqu’à 30 % des déperditions. Les fenêtres représentent un poste important, mais souvent secondaire. Une bonne stratégie consiste à : 1) isoler combles et toiture, 2) traiter les murs si nécessaire, 3) remplacer les menuiseries les plus exposées, en commençant par celles qui présentent des courants d’air marqués.

La purge des radiateurs suffit-elle à améliorer le confort thermique ?

La purge règle une grande partie des problèmes courants : radiateurs qui restent froids en haut, bruits de circulation, pièces mal chauffées. En chassant l’air du circuit, l’eau chaude circule mieux et la chaleur se répartit plus uniformément. Couplée à un équilibrage du réseau et à une consigne de température stable (autour de 19–20 °C), cette opération améliore souvent le confort sans augmenter la consommation.

Le ramonage est-il obligatoire pour tous les poêles et cheminées ?

Oui, le ramonage des conduits de fumée est encadré par des arrêtés préfectoraux et exigé par la plupart des assurances habitation. La fréquence la plus courante est d’une à deux fois par an, selon l’usage et le type d’appareil (cheminée ouverte, insert, poêle à bois ou à granulés). Un professionnel délivre un certificat à conserver, qui atteste du bon entretien de l’installation et participe à la sécurité du logement.

Quelles aides peuvent soutenir les travaux d’isolation ?

Plusieurs dispositifs publics peuvent alléger la facture des travaux : MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro, des aides des collectivités locales ou encore certains certificats d’économies d’énergie. Leur montant dépend de la nature des travaux, des revenus du foyer et des performances obtenues. Pour y voir clair, il est recommandé de se rapprocher d’un conseiller France Rénov’ ou d’un organisme local d’information sur l’habitat avant de signer les devis.

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